Comme nous commençons notre voyage en Islande à la mi-Aout, on a décidé de commencer notre périple par le Sud du pays et la région de Vik. Pourquoi ? Car on arrive à la fin de la saison des macareux et on ne veut pas les rater. Il y a une grande colonie qui est installée sur les falaises de Dyrhólaey, ce sera donc notre première destination en Islande, avant de poursuivre la découverte des merveilles de cette région parmi les plus belles d'Islande.
On roule depuis Hella sur la fameuse route N1 qui fait le tour de l’île et qui sera le fil rouge de notre voyage, la route traverse des paysages incroyables, on serpente au milieu des volcans éteints recouverts de végétation. Il faut environ une heure pour rejoindre notre destination, on a dépasse pleins de magnifiques cascades que l’on ira visiter cet après midi. On arrive au parking de Dyrhólaey et on marche jusqu’aux falaises.
Depuis le chemin, on a un point de vue sur la célèbre plage de sable noir de Reynisfjara.
On peut apercevoir les premiers macareux dans les herbes hautes.
En fait il y a toute une colonie ici. Nous voyons plusieurs macareux à quelques mètres de nous.
De l’autre côté, le paysage est tout aussi grandiose, de l’autre côté du chemin, ce sont des immenses glaciers qui semblent si proches de nous.
On s’approche des macareux qui ont des attitudes tellement mignonnes.
Cet animal est bien plus petit que l’on aurait imaginé, mais les couleurs de son bec sont tellement belles.
On a beaucoup de chance de voir les macareux, car c’est la fin de la saison des macareux en Islande et c’est pour cela que l’on s’est d’abord précipité ici.
On continue le chemin qui longe les falaises pour avoir un autre point de vue sur la mer, alors que le temps commence à changer.
Après une belle matinée au plus près des macareux, le temps se met subitement à virer à la pluie. Les gouttes commencent à tomber et on se réfugie juste à temps dans la voiture. On profite de cet intermède pluvieux pour remplir une tache logistique importante, nous partons pour Vik afin de faire nos premières provisions en Islande. Il faut bien remplir la glacière. On s’arrête au Kronan de la ville et on découvre que la légende sur les prix des produits alimentaires en Islande n’est pas infondée, c’est vraiment hors de prix ! Il y a quand même de quoi s’arranger, avec les prix sur la charcuterie et le pain qui sont assez raisonnables, les produits laitiers, et certains fruits. Le temps de faire les courses que l’on sort et une autre légende Islandaise qui se vérifie, le temps a déjà changé et maintenant le soleil est de retour. Génial ! On décide de prendre la voiture et de se garer en hauteur du village au niveau du cimetière pour se faire un pique nique face à la baie de Vik avec l’église du village sous nos yeux. L’endroit est parfait.
Une petite anecdote, ma copine me confie que cet endroit lui semble très familier, en fait ce point de vue est très connu en Chine, en effet tous les chinois qui font tester leur vue l’ont déjà vu car c’est une photo de Vik qui sert de fond d’écran de la machine de test. En tout cas, on profite de l’équipement offert par le 4x4 pour se faire un super pique nique.
Après ce superbe pique nique, on reprend la voiture pour revenir à la grande plage de sable noir de Reynisfjara juste de l’autre côté de Vik. Cette plage est très connue, et c’est pour cela que l’on y trouvera beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. Heureusement, la plupart des touristes se concentre juste à l’entrée de la plage vers le parking.
La mer est très puissante sur cette plage, les vagues sont redoutables et assez imprévisibles.
Le noir du sable contraste avec le blanc de l’écume, c’est très beau.
La falaise est composée de roches en forme d’hexagones qui forment des escaliers naturels où tout le monde vient se prendre en photo.
On peut aussi entrer dans des caves qui donnent une belle vue sur la plage.
Des pics de roches volcaniques s’élèvent au milieu de la mer, isolés.
Les falaises abritent une colonie de macareux qui sont très actifs, ils volent au-dessus de nos têtes et il faut faire attention aux déjections.
Les pentes sont couvertes d’une herbe épaisse bien grasse, très agréable pour s’asseoir et simplement regarder le paysage.
Encore une fois, la météo est changeante. Toujours sans prévenir, la pluie vient nous surprendre. On remonte dans la voiture, on joue au chat et à la souris avec les gouttes aujourd’hui, on se dit que ce jeu risque de durer une dizaine de jours, en tout cas pour le moment on a eu de la chance. La pluie est fine mais elle mouille bien. On s’arrête sur le chemin a une petite église installée au milieu d’un cimetière. Sans prétention aucune, elle est tout mignonne avec ses murs blancs et son toit rouge, très typique des églises d’Islande.
Nous ne roulons que quelques minutes et le temps a déjà changé. On se gare sur un parking au milieu de nulle part au bord de la route N1. Il y a déjà pas mal de voitures ici et pourtant il n’y a rien à l’horizon, on est au milieu d’une plaine hostile avec aucune végétation. Que vient on faire ici ? Nous préparons notre sac sans oublier d’y ranger le pantalon de pluie et la veste coupe vent. On part marcher jusqu’à l’épave de l’avion écrasé de Solheimasandur. La marche est monotone et dure plus d’une heure jusqu’à arriver à la carcasse de cet avion US Navy Douglas C-117D de l’US Air Force, qui a subi une avarie en 1973.
La vue de cet avion abimé au milieu de ce désert de pierre est frappante.
L’endroit est idéal pour faire des clichés très photogéniques.
La pluie revient plus vite que l’on croit et cette fois ça ne ressemble pas à de la bruine. Le nuage est bien sombre, et sous le nuage, on ne distingue plus qu’un rideau gris qui tombe jusqu’au sol. Il faut que l’on rebrousse chemin car on risque de se retrouver sous une grosse pluie et trop loin de la voiture avec aucun endroit pour s’abriter. On marche le plus vite possible mais on ne peut éviter la douche et on enfile à toute vitesse au dernier moment nos sur pantalons et veste de pluie qui finissent trempés. Heureusement ces vêtements sont bien faits et sous ces vêtements sont toujours secs. Notre prochaine étape nous amène à la cascade de Skógafoss, une des plus grandes cascades d’Islande.
La chute d’eau tombe de 60 mètres et 25 mètres de large. Facilement accessible car elle est directement à côté de la route N1, il y a beaucoup de monde sur le parking. Le débit de la cascade est vraiment impressionnant, mais ce qui la rend encore plus belle, c’est ce contraste de couleurs entre le vert de l’herbe qui recouvre la montagne, le noir du lit de la rivière et le blanc de la cascade.
Pour terminer la journée, on fait une dernière étape à une autre cascade, Seljalandsfoss. Encore une cascade ? Il faut dire que dans la zone entre Hella et Vik, il y a beaucoup de cascades qui tombent du plateau et elle sont toutes très impressionnantes. Nous avons choisi de visiter Skógafoss et Seljalandsfoss qui sont les plus connues. La première est fascinante par la puissance de son débit, la seconde est connue parce que l’on peut marcher derrière cette haute cascade ce qui donne un point de vue original.
Seljalandsfoss est grandiose, le point de vue depuis l’arrière de la cascade est vraiment remarquable.
On fait le tour de la chute d’eau et on se retrouve encore une fois trempés. Cette fois ce n’est pas l’oeuvre du climat changeant de l’Islande mais parce que le vent pousse l’eau de la cascade sur le chemin. On explose de rire tellement c’était inattendu.
On n’avait pas prévu le coup et les vêtements de protection contre la pluie sont dans la voiture en train de sécher, quelle erreur ! Le vent souffle et on se retrouve refroidis en quelques instants. On retourne à la voiture, on se change et on met le chauffage à fond pour sécher nos bonnets. Quelle journée ! On a finalement plutôt bien joué pour éviter les averses tout en en prenant pleins les yeux dans la région autour de Vik, et c’est finalement le seul moment où l’on a baissé la garde que l’on a pris l’eau. C’est une très bonne leçon pour la suite de notre voyage.
Ce soir, nous retournons en direction car au vu de la météo assez pessimiste, c’est par là bas qu’il fera moins mauvais. C’est sur que ce n’est pas l’itinéraire le plus linéaire possible. On a choisi au dernier moment un hôtel dans le village d’Árnes. Contrairement aux idées reçues, on paye un prix plutôt intéressant, 80 euro pour la nuit dans un petit hôtel sommaire mais largement suffisant. Par contre, on se retrouve un peu loin de tout. Il n’y a pas de restaurants aux alentours sauf dans une station service où l’on prend deux plats mexicains à un prix tout à fait honnêtes.