Nous finissons notre séjour marocain en découvrant la côte océanique au Nord d’Agadir. Quel contraste avec les endroits que nous avons visité. Cette région est tournée vers l’océan, avec de petits villages de pécheurs et d’immenses plages presque sauvages appréciées des surfeurs. On y trouve même un désert de dune qui vient se jeter dans l’immensité bleue. Une autre facette du Maroc, plus relax et douce, qui mérite quelques jours.

Avant de venir dans cette région de Sousse au Maroc, je ne connaissais qu’Agadir. Cette station balnéaire au bord de l’océan Atlantique n’a pas une très belle réputation et je cherchais un point de chute pour la fin de notre séjour qui serait plus mignon et agréable que cette grande ville. Il y a pas mal de possibilités au Sud d’Agadir, en allant vers Mirleft mais comme nous venions de vallée du SoIl faut uss, on ne voulait pas repartir deux heures au Sud. Taghazout est un ancien village de pêcheurs juste au Nord de la ville qui répondait à tous nos critères préliminaires. Mais ce nom m’était inconnu, lorsque je découvris que ce village était en fait déjà très attractif, avec de nombreuses constructions en cours d’hôtels de luxe, une réputation parmi les surfeurs et une destination qui devenait à la mode. Comme nous arrivons autour de Nouvel An, les prix explosent, n’importe quelle chambre coute cinq fois le prix de la semaine suivante. Oui j’ai vérifié pour bien me faire mal… On se dit donc au final, tant qu’à payer cher, autant y aller à fond et on réserve au Hilton de Taghazout, un établissement flambant neuf qui donne directement sur la plage. Cela nous change des auberges du début du séjour, c’est agréable de vivre différents styles d’hébergement pendant un séjour, et c’est sur que l’on arrive tout sale plein de sable dans le hall de l’hôtel, cela fait tout drôle. 

Après avoir fait le check-in de la chambre, on part marcher sur la plage. Il fait 26°C, on est fin Décembre, on est pas mal du tout. La plage est immense, l’eau est froide mais les surfeurs en combinaison sont nombreux à braver les vagues. Ils sont courageux. De gros rochers se dévoilent à marée basse, on sent bien les embruns, l’air n’est plus sec comme toute la semaine, ça aussi ça change.

Tout au bout de la plage, il y a plusieurs restaurants qui ont une vue sur toute la baie de Taghazout, là où sont dorénavant alignés tous les hôtels de luxe. 

De l’autre côté, une petite baie plus confidentielle, semble garder un charme désuet avec son restaurant de plage peint en bleu. 

On rejoint le centre village de Taghazout, qui est à l’origine un village de pêcheurs. Malgré l’afflux de touristes et certaines critiques négatives que j’avais lu ici ou là, je trouve que l’alliance entrée pêcheurs et surfeurs fonctionne bien. 

En fin de journée les plongeurs se jettent à l’eau dans les zones où les vagues sont plus hautes. 

Le vieux village nous a vraiment conquis, il donne directement sur la mer avec ses murs blancs délavés.

Les ruelles sont en travaux, mais on remarque un effort dans la décoration du village, avec ces couleurs bleu et blanc, les cactus sur la terrasse, il y a une certaine ambiance à Taghazout. 

Mais le plus beau est sans aucun doute la plage du village, avec ses barques posées dans le sable et toutes les maisons accrochés à la colline. C’est magnifique.

Les pêcheurs sont déjà revenu de leur sorte en mer, il y a un marché au poisson juste derrière. 

L’endroit est particulièrement photogénique. Un petit bar rasta sur la plage permet de profiter d’un smoothie face au coucher de soleil. Il fait bon, il fait beau, c’est idéal.

Le coucher de soleil donne une couleur pastel aux façades du village.

Après ce premier coucher de soleil sur l’océan Atlantique, on remonte les ruelles du village pour trouver un restaurant. On trouve une table sur la rue principale qui est très animée le soir. Il y a des vendeurs de brochettes de toutes sortes et c’est vraiment un super endroit, par contre il faut rouler très doucement car il y a beaucoup de monde.

Pour cette deuxième journée à Taghazout, nous prenons la route pour découvrir le littoral en direction d’Essaouira. La nationale 1 longe l’océan et offre des points de vue incroyable sur cette côte sauvage. 

On alterne les immenses plages et les falaises où les vagues viennent s’écraser avec fracas où l’eau est magnifiquement bleue.

On s’arrête sur le bord de la route pour acheter un pain pour notre gouter. Pour quelques dirhams on se retrouve avec deux immenses galettes qui sortent du four, un régal.

Il n’y a pas d’aire de repos sur la Nationale 1 au Maroc mais il y a des vendeurs de café qui ont installé une machine dans leur coffre. Une de ces voiture est garée à côté d’un magnifique point de vue sur la plage de Tamri, Je me commande un café pour le boire face à la vue.

Un chien errant pacifique  s’installe avec nous, il nous fait de la peine, il semble en manque d’affection.

On arrive au niveau du village de Tamri, la capitale de la banane. Il y a en effet un grande bananeraie à l’entrée du village et dans la rue principale, c’est une enfilade de vendeurs de banane. On se laisse tenter et on prend un kilo avec nous pour compléter notre gouter.

On arrive à la dernière étape de notre sortie du jour, aux dunes de Timlalin, à quelques kilomètres au Nord de Tamri. Ici le désert rencontre l’océan. On peut se garer juste au pied des dunes et marcher jusqu’au bord des falaises. C’est un paysage vraiment étonnant. 

Les falaises de sable plongent dans l’océan, une brume vient voiler le ciel, ce qui semble très fréquent dans la région. 

Le sable est dur par endroit, avec un mélange de coquillage, cela fait d’ailleurs mal au pieds de marcher. Les éléments viennent sculpter ce littoral continuellement.

Mais c’est ce contraste entre le désert et la mer qui est le plus frappant ici. On a du mal à imaginer les deux éléments se rencontrer et c’est fascinant. 

On retourne sur nos pas pour le diner de nouvel an à Taghazout. Sur le retour, on croise de nombreux groupes de jeunes qui viennent pour passer la soirée sur les dunes. L’endroit est effectivement particulièrement propice pour ce genre. En chemin, on croise de petits village très mignons, comme celui-ci qui est tout coloré.

La flore du littoral est différente de ce que l’on a vu ces derniers jours, à certains endroits le sol est couvert de cactus aux épines bien aiguisées et dures. Il faut faire très attention à ne pas se blesser.

On s’installe au bord de la mer pour admirer le dernier coucher de soleil de l’année 2022, une année qui nous a apporté beaucoup de voyage et de joie, une très belle année qui restera dans nos mémoires, 2022 finit en beauté sous nos yeux.

On rentre à l’hôtel alors que le ciel s’est enflammé, décidément on est vraiment gaté chaque jour avec de superbes lumières.

Notre voyage dans le Sud du Maroc se conclut de très belle manière. Un voyage qui nous a permis de découvrir différentes facettes du Maroc, que ce soit les paysages ocres de l’Anti Atlas, le désert de sables après Foum Zguid, la casbah de Ait Benhadou et le littoral océanique sauvage au Nord d’Agadir. Avant de retourner à l’aéroport, nous faisons un dernier déjeuner à Anza au restaurant les dinosaures. Une belle trouvaille, avec une belle vue sur les falaises, et des belles portions de viande pour un prix plus que raisonnable que l’on recommande. On prend même un pain supplémentaire pour le manger le soir dans l’avion, accompagné de nos bananes de Tamri. 

Encore une fois nous avons adoré ce séjour au Maroc, un pays qui mérite plusieurs séjours pour l’apprécier. Agadir aura été un choix vraiment agréable pour une semaine en fin d’année, malgré les températures glaciales la nuit à l’intérieur des terres, on a pu profiter de belles journées et d’un grand soleil tous les jours, et on a pu se réchauffer sur la fin du séjour au bord de l’océan.