Chongqing est une ville qui n’est pas connue hors de Chine ou si peu. Et pourtant, la Chine a prévu d’en faire une des villes qui vont compter dans les années à venir. La ville, accrochées à des collines entre les deux fleuves (dont l’immense fleuve bleu) est un chantier géant avec des forets de grues, dans un brouillard dense et des buildings de plus en plus haut qui rappellent les villes américaines.
Un week-end à Chongqing, ce n’est pas une destination courue, on nous a sourit lorsque l’on l’évoquait autour. Et pour cause Chongqing est vraiment une ville repoussante : grise, brouillard permanent, grues de partout, des chantiers de tours d’immeubles, des usines, etc. Un beau programme. Au delà, il est intéressant de voir que Chongqing est une ville qui reste visitée - traversée par les touristes qui viennent visiter les 3 gorges du fleuve bleu (entre Chongqing et Wuhan). Et il reste pas mal de choses intéressantes que j’ai aimé.
La péninsule de Chongqing où les deux fleuves se rencontrent, c’est le cœur de la ville ou les buildings remplacent grignotent petit à petit les maisons traditionnelles. Quand on parle de building, il faut imaginer tout de suite des grands buildings avec un style Chrysler Building ou Empire State Building assumés. Assumé ? Même les taxis ont un style New York avec la couleur jaune et un liseré noir et blanc. Pour rejoindre cette péninsule, de nouveaux ponts ont été construits mais avant c’étaient des télécabines qui reliés les quartiers les uns aux autres. Dans les ruelles, on est loin du centre de Shanghai : avec des marchés de rue intéressants, sur les pentes de la ville ; les porteurs de trucs avec des paniers qui pendent de chaque côté d’un bambou.
Le quartier de Ciqikou dans l’ouest de la ville a été restaurée (pour sa rue principale) et dédiée au tourisme chinois avec des boutiques. Tout d’abord, c’est rare que nous apprécions autant une rue touristique chinoise, mais à Chongqing les souvenirs sont intéressants et abordables et les petits snacks proposés originaux. Dès que l’on sort de la petite rue touristique, on traverse des rues avec des maisons traditionnelles dans un état modeste avec des longs escaliers, remplies de coiffeurs qui jouent au mah-jong en échangeant les billets de 1 kuai. Au bord du fleuve, un lieu de détente pour les locaux avec des jeux de fête foraine et des étales pour boire un thé vert face à la vue… grise. C’est étonnant de voir cet endroit qui est censé être mignon, agréable, être défiguré de cette manière par la forêt de grues et la grisaille.
Le reste de la ville est fait de grands ensembles à flanc de colline, plus ou moins neufs, des immeubles sont même placés sous les autoponts suspendus ! C’est une ville assez difficile pour le voyage car elle est grise et triste, mais le potentiel est exceptionnel. Il ne reste qu’à voir les berges du fleuve bleu de nuit qui s’illuminent avec un festival de couleurs à la hongkongaise.
Néanmoins, l'attraction principale de Chongqing reste dans l'assiette ! Le hotpot du Sichuan, qui trouve sa capitale à Chongqing est une véritable religion ici et on ne compte pas les restaurants spécialisés qui servent cette fameuse fondue sichuanaise.
Le bouillon est rempli de piments et de poivre du sichuan, dans lequel on plonge des aliments qui bouillent (viande, légumes). On peut choisir un bouillon avec deux compartiment, un rouge (plein de piment) et blanc (peu de piment). Même si le rouge reste supportable, ca reste assez fort mais c'est plutôt bon et reste une très bonne expérience.
