A deux heures au Sud de Chengdu se trouve le plus grand buddha sculpté du monde à Leshan Haut de plus de 70 mètres, il est du même genre que ceux qui avaient été dynamités en Afghanistan sous l'ère des Talibans. Après avoir visité Leshan, nous continuons notre route vers le grandiose massif montagneux de Emeishan.
Le Grand Bouddha de Leshan
Le temps est bien meilleur à Leshan qu'à Chengdu et il est agréable de se balader sur les sentiers de cette coline. Face à l'impressionnant buddha de pierre, un delta, deux rivières ne font plus qu'une, au loin la ville de Leshan. Comme toutes les villes chinoises, Leshan est un chantier à ciel ouvert. Des immeubles montent dorénavant très haut et surplombe la rivière. L'autre versant de la colline va par contre nous étonner par ses cavernes aux parois sculptés. Après avoir traversé ce tunnel de pierre rougeatre éclairé par des bougies et des lampes électriques, un autre buddha, assis nous fait face. Un grand escalier nous permet de redescendre, mais attention ça glisse car il a plu. Les chaines de chaque coté de l'escalier sont saturées de cadenas. Ces cadenas représentent en fait l'amour éternel d'un couple. Mignon...
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L'ascension de Emeishan sous la neige au dessus des nuages
La neige et la glace nous ont beaucoup fatigué, certains de nos compagnons de voyage prefèrent rebrousser chemin. Il faut dire que le temps était difficile avec une brume impénétrable et un froid terrible.
En continuant à grimper, on perce enfin les nuages et la suite est plus agréable. Les nuages formet un tapis de coton qui s'accrochent aux pics rocheux ou aux arbres. Au sommet, on remarque à quel point on est à pic.
Nous décidons de chercher un endroit pour dormir et négocions une chambre dans un hotel. Nous voulons profiter du coucher de soleil sur la nappe de nuage.
Les couleurs sont superbes, seulement à partir du moment où le soleil s'éteint sous les nuages, un vent glacial nous raidit. Nous nous dépéchons de nous mettre à l'abri dans l'hotel... qui n'a pas de chauffage. Les fenètres sont recouvertes de neige, on se croirait dans un igloo. Heureusement un robinet à eau chaude se trouva dans la salle de bain (pour le thé), nous en remplissons des bouteilles pour les glisser sous le lit afin d'avoir un peu de chaleur.
Au réveil, le chemin est encore tout glacé quand nous reprenons la route. Nous descendons prudemment pour ne pas chuter betêment. Les moines se réveillent, la vie du temple comment par un salage des marches.
Dans l'après midi, changement de décor, nous sommes 2500m plus bas. Au pied d'Emeishan, le climat est subtropical. Les singes sont dangereux et des femmes les éloignent avec des bambous. Comment imaginer ce changement si soudain de température et de nature ?