Cette nuit, la neige est tombée sans interruption. Au réveil, les montagnes qui, la veille étaient teintées de brun et de beige sont maintenant toutes blanches. Il fait froid. Je rejoins les Taiwanais et nous petit déjeunons à coté de l’auberge. Des Jiao Zi de bon matin, ça calle !
Les 50 kilomètres qu’il y a entre Huanglong et Songpan seront difficiles, déjà parce que la neige nous oblige à chaîner la voiture, et puis en haut du col, la lumière qui se reflète sur la neige nous éblouit vraiment et on ne peut profiter de ce magnifique point de vue sur la vallée. Des yaks broutent sans se soucier de la tempête de neige, leur pelage devient blanc. Des rochers tombent sur la route devant nous et nous avons beaucoup de chance. Arrivés finalement, le parc qui est censé être luxuriant, est sous la neige. Nous décidons quand même de rentrer afin de voir les fameux bassins d’eau calcaire à l’eau d’un turquoise incroyable. Malheureusement, seul le bassin le plus grand, au bout des 2 heures de marche est encore plein de cette eau bleue.
Notre guide sera un jeune homme tibétain de 19 ans. Un jeune homme plein de vie qui égayera la marche de chansons tibétaines traditionnelles et de sa propre composition. Très fin, il invente des chansons pour nous, et il nous fait bien rire. Nous sommes les seuls à braver le froid et la neige, il n’y a pas un seul visiteur que nous croiserons dans la montée. Il n’empêche cette petite marche dans la neige aura été très vivifiante. Et puis le bassin de Lu Cai est vraiment exceptionnel.