Jasper est une des destinations natures les plus impressionnantes des Montagnes Rocheuses Canadiennes, la ville touristique est lovée au milieu d'une vallée où coule des rivières glacières au milieu des montagnes à la cime dégarnie blanchies. Les lacs de montagne aux différentes palettes de bleus sont l'attraction principale mais pas seulement, Jasper est aussi un des meilleurs endroits pour s'approcher de la vie sauvage typique du Nord Ouest Américain.
Nous arrivons en pleine nuit à Edmonton, le trajet a été compliqué à cause d'Air Canada qui a vraiment mérité son classement de pire compagnie nord américaine de 2022. Après avoir subi une annulation de vol, Air Canada nous trouve une solution avec leur partenaire United qui pour le coup assurera le coup sans problème. Mais on perd une journée à attendre dans des aéroports. Après Charlotte, nous avons été envoyé à Denver, pour enfin prendre un vol en soirée pour Edmonton. Après minuit, l’aéroport est vide, on est accueilli par les douaniers en anglais et en français. Le passage est rapide, heureusement, et on récupère les bagages avec la même efficacité. On rejoint la maison de la famille et on se met au lit directement, il est 1h30 du matin, il y a 8 heures de décalage avec la France... Ce n’a pas été simple de voyager en cet été 2022 en Amérique du Nord, mais le plus important c’est d’arriver enfin à destination. Les deux jours suivants, nous n’aurons pas vraiment l’occasion de visiter Edmonton, seulement le temps d’aller au West Edmonton Mall. Le West Edmonton Mall abrite près de 800 magasins. Avec une superficie de près de 500 000 m2, il constitue le plus grand centre commercial d'Amérique du Nord. On trouve à l’intérieur un parc d’attraction, un parc aquatique, et toutes les boutiques incontournables.
On fait le plein de provisions avant le grand départ pour Jasper, notre première destination de ce voyage. On se fait quand même quelques promenades dans le quartier résidentiel où nous logeons. On a une vue sur la Saskatchewan Nord depuis le chemin qui passe devant de magnifiques manoirs.
Le jour du départ est arrivé. On a de la chance car nous avons la voiture de la famille à disposition, une superbe Audi A4 de dernière génération avec toutes options inclus. Cela change des voitures de location que l'on a d'habitude qui sont assez basiques. Le moyen de transport sera donc très confortable pour avaler tous les kilomètres. On charge la voiture jusqu'au dernier espace disponible et en voiture ! Le GPS prévoit environ 3 heures pour rejoindre les montagnes depuis la capitale de la province de l’Alberta.
La route est rectiligne, on traverse la plaine et il faut rester concentrer car on aurait vite tendance à s’endormir. Après avoir fait le plein dans une station service, nous attaquons les premiers reliefs. Un premier lac nous donne une belle réflexion, comme une entrée en matière dans les Montagnes Rocheuses. On s’arrête sur le bord de la route pour notre première photo du voyage.
A l’entrée de Jasper, la rivière Athabasca d’une couleur laiteuse se déploie entre des montagnes sauvages aux cimes rocheuses. On peut découvrir les premiers lacs dans cette belle vallée ouverte, avec une première promenade qui amène sur les vestiges du premier fort historique de Jasper qui assurait la sécurité du commerce de la fourrure. On marche au milieu des pins dans la forêt pendant une dizaine de minutes jusqu’à une esplanade.
Il n’y a pas d’autres vestiges de ce fort mais seulement cette esplanade construite sur les bords de la rivière Athabasca qui permet d’admirer le paysage.
Nous arrivons en début d’après midi à Jasper et nous rejoignons notre Airbnb à proximité du centre ville. Nous étions partis sur un budget de 400€ par nuit pour 4 personnes pour ce voyage, nous avions vu sur Internet que la région coutait extrêmement cher pour le logement, mais l’autre souci c’est de pouvoir trouver des chambres disponibles car en Aout, l’offre ne permet pas de répondre à toute la demande. Nous sommes logés dans le basement d’une maison individuelle, notre hôte est très gentil et il y a beaucoup de place, trois chambres et un salon, à 5 minutes à pieds du centre ville. Malheureusement, à peine installé que le temps change et un orage violent nous tombe sur la tête. On reste donc dans le logement en attendant l’accalmie, la température descend et on oublie les 30 degrés d’Edmonton, on est plutôt autour des 15 degrés en plein après midi maintenant… Finalement après plusieurs heures, la pluie se calme et la météo est plutôt optimiste pour la fin de la journée alors on décide de ressortir sous les gouttes. On rejoint les cascades de Athabasca situées sur la fameuse Icefield Parkway à 33km de Jasper.
Le débit est impressionnant, les chutes tombent dans un fracas au milieu d’un canyon creusé dans la roche, étonnamment certains pitons rocheux résistent et ajoutent au charme de ces cascades.
L’eau se faufile en lacets dans cette crevasse avant de continuer son chemin vers Jasper.
De l’autre rive, on est aspergé d’eau par le vent qui pousse les gouttelettes d’eau diffusées dans l’air par la cascade, il fait froid maintenant. L’avantage c’est que l’on ne fait plus la différence entre la pluie.
Les chutes font 23m de haut et l’eau qui vient du glacier peut prendre différentes teintes en fonction des minéraux présents et du ciel. Aujourd’hui, l’eau est très blanche mais elle peut parfois virer au bleu.
Avant de repartir, le soleil revient petit à petit, une dernière photo de cette impressionnante cascade avec la montagne Kerkeslin en fond qui est enfin éclairée.
Alors que l’on rejoint Jasper, on traverse un pont qui offre une belle vue sur la rivière et les montagnes au fond. Il faut dire que l’orage a laissé place à une lumière incroyablement douce. Il y a de nombreux îlots sur la rivière Athabasca où des pins isolés ont poussé.
De l’autre côté, on peut voir la noirceur des nuages et la puissance de l’orage qui vient de nous passer au dessus de la tête. Heureusement, on notera pendant toute la semaine, malgré la violence des averses, elles ne durent jamais longtemps, il faut se mettre à l’abri le temps qu’elle passe, les paysages n’en sont que plus beaux juste après.
Jasper est réputé pour être un des meilleurs endroits pour voir des animaux sauvages. Dans le parc naturel de Jasper, les stars que l’on peut apercevoir ici et sont un peu le Big Five des Montagnes Rocheuses sont les Elks, les Mooses, les grizzlis, les ours, et les loups. Et déjà sur le chemin du retour, en arrivant à proximité du camping, on tombe sur une famille d’Elk, ou wapitis en français, qui broutent sur le bord de la route.
Une voiture de la sécurité du parc veillent à ce que les voitures ralentissent, car ils n’hésitent pas à passer d’un côté à l’autre de la route.
Nous rentrons à Jasper et faisons le pleins de courses dans le supermarché de la ville. Il y a tout ce qu’il faut pour cuisiner dans l’appartement et se préparer des pique nique pour le midi. On achète aussi des packs d’eau pour le laisser dans le coffre de la voiture. Après une nuit assez froide, on vérifie la météo du jour. Un réflexe nécessaire car il faut essayer de s’organiser pour que l’on soit dehors quand il fait beau et revenir lorsque le temps devient mauvais. On remarque qu’en général, les matinées sont très claires puis cela se dégrade dans l’après midi avec des orages, avant de redevenir clair en fin de journée. On part pour notre première visite des nombreux lacs des Rocheuses avec celui qui se trouve le plus près de notre hôtel, le lac pyramide. Ce lac n’a pas les couleurs hypnotiques des autres lacs mais son aspect sauvage est remarquable avec une belle vue sur les montagnes environnantes.
On peut rejoindre une petite île par un pont en bois, c’est charmant.
Le lac tient son nom de la Pyramide Mountain qui se situe juste en face est une des plus importantes de Jasper. Elle culmine à 2766m et est entourée d’une forêt de pins dense interdite réserve de vie sauvage aux visiteurs.
Pour le déjeuner, nous nous installons dans les jardins de l’hôtel Jasper Park Lodge qui donne directement sur un des plus incroyables lacs de Jasper, le lac Beauvert. La couleur du lac semble irréelle: transparente, on peut voir les galets au fond, et sa teinte bleue est vraiment spéciale.
Des chaises canadiennes colorées typiques des parcs nationaux sont disposées sur la pelouse. On trouve une table sur un des pontons. On peut voir les petits poissons qui nagent sous la surface.
Les nuages se reflètent dans l’eau du lac Beauvert, un de nos coups de coeurs à Jasper.
Nous continuons notre journée en remontant la vallée de Maligne. Cette vallée est beaucoup plus sauvage, et il y a beaucoup de paysages somptueux qui défilent sous nos yeux. Et c’est aussi un endroit réputé pour voir des animaux sauvages. D’ailleurs, les voitures devant nous s’arrêtent et mettent les warnings, ils ont aperçu des mouflons d’Amérique qui grattent le sol sur le bas côté.
On est content, c’est notre deuxième animal sauvage que l’on voit à Jasper en moins de deux jours. Un peu plus loin, nous arrivons au lac Médecine. On peut s’arrêter sur le parking et descendre pour s’installer sur la rive, un très beau lac calme entouré de montagnes.
En continuant le chemin, on longe le lac Médecine qui est en fait très grand, en fonction de notre orientation par rapport au soleil, il peut dévoiler une teinte émeraude magnifique.
La destination finale du jour et le lac Maligne, connu comme un des plus beaux lacs de la région de Jasper. Pour nous, ce sera le plus beau, mais il y a aussi beaucoup plus de touristes ici par rapport à tous les endroits où nous sommes allés jusqu’à présent. La plupart viennent comme nous pour faire la croisière sur le lac Maligne, qui nous emmènent découvrir en profondeur ce lac dont l’écrin est fait de montagnes et glaciers. Le décor est grandiose.
Une boathouse au toit rouge permet de louer des kayaks, mais ce lac est tellement grand que le bateau de croisière est aussi intéressant.
Les tours durent entre 1 heure et demi et 2 heures, on navigue sur les eaux du fleuve, au milieu des montagnes aux formes acérées, on s’approche des glaciers qui fondent en créant des cascades qui viennent remplir le lac.
Les rives sont sauvages avec de magnifiques forêts de sapins.
Le bateau traverse un rétrécissement du lac, la vue est incroyable.
On arrive au ponton et le bateau fait un arrêt pour tous les passagers, nous avons 15 minutes seulement pour monter au point de vue, et il faut revenir au bateau au signal de corne de brume.
Pourquoi venir jusqu’ici ? En fait, depuis cet endroit on a un point de vue fantastique sur Spirit Island.
On est dans la contemplation de ce paysage incroyable.
Spirit Island est probablement une des images les plus classiques des Rocheuses Canadiennes depuis que le photographe Peter Gale a exposé son cliché de Spirit Island à l’occasion du Kodak Colorama showcase à la gare de Grand Central à New York en Aout et Septembre1960. On reste sans voix devant ce panorama. Que ce soit l’île posée au milieu de ce décor sauvage, le lac d’un bleu électrique, les montagnes en arrière plan, c’est un décor idyllique.
Nous retournons au bateau avec l’impression d’avoir vu quelque chose de magnifique, nous nous sentons comme comblés et chanceux de pouvoir visiter cet endroit.
Le retour vers Maligne se fait sous la pluie, le temps a encore une fois changé très vite aujourd’hui. Mais les nuages laissent passer quelques rayons du soleil qui viennent illuminer les montagnes autour de nous.
Nous faisons la traversée sur le pont arrière du bateau, malgré la pluie qui tombe, j’aime profiter de l’air frais et contempler le paysage sans le filtre terne des vitres. Tout à coup, j’aperçois un élan dans l’eau au loin qui a les pattes dans l’eau.
J’appelle la guide qui fait approcher le bateau tout doucement pour faire profiter tous les passagers mais elle se met à courir. C’est une femelle, elle n’a pas les gros bois épais caractéristiques du mâle, cet animal est étonnant comme un mélange entre un cheval et un cerf. Elle se met à trotter dans l'eau
Finalement elle décide de sortir de l’eau et de rentrer dans la forêt.
Comme un bonus à cette journée d’exception, on n’en demandait pas tant, c’est donc notre troisième animal que l’on a vu à Jasper.
Alors que l’on débarque, le ciel prend une teinte chaleureuse à cause de l’orage.
Sur le chemin du retour, on est dans l’espoir d’apercevoir un ours ou un grizzli. La population de plantigrade autour de Jasper est suffisamment nombreuse pour avoir une grande chance de tomber nez à nez avec eux. A tel point qu’il est recommandé d’acheter un spray anti-ours avant de partir sur les chemins de randonnées, ou attacher une clochette à son poignée pour faire du bruit. On ne verra aucun ours ce soir, mais on fera des arrêts sur la route pour photographier la rivière qui se fraye un chemin au milieu de la forêt de sapins.
On retourne à l’hôtel pour faire une petite pause après toutes ces splendeurs mais aussi passer faire quelques courses au supermarché. On ressort rapidement car un magnifique coucher de soleil est en train d’enflammer le ciel. On rejoint le pont de Old Fort Point pour avoir un point de vue intéressant avec la rivière.
Nous continuons aujourd’hui notre exploration de la nature grandiose du parc national de Jasper avec une magnifique zone un peu plus éloignée, mais encore une fois qui nous laisse sans voix. Après un petit déjeuner matinal, nous roulons une demi heure jusqu’à Edith Cavell meadows. Au lieu de partir directement vers le sentier de randonnée très populaire qui monte au glacier, nous revenons un peu en arrière pour découvrir le lac de Cavell. Il faut récupérer le Tonquin Valley Trail Head et descendre le sentier pendant quelques minutes pour arriver à un pont qui donne une vue incroyable sur le mont Edith Cavell.
On a l’impression que l’on est seul au monde ici. Nous ne croisons personne sur les berges de ce lac translucide aux couleurs qui virent du jaune au bleu avec en fond les glaciers accrochés aux pentes de la montagne qui culmine à 3363m.
On s’aventure en faisant le plus de bruit possible sur les berges du lac, cette solitude nous donne un fragment de l’impression que devaient avoir ces explorateurs qui découvraient ces paysages pour la première fois.
Tout à coup, on entend des bruits d’animal au loin, on se demande ce que cela peut bien être, on espère que ce n’est pas un ours qui s’approche car on est isolé et loin du chemin. Finalement, plus de peur que de mal, un magnifique cheval blanc descend de son enclos, oui on remarque maintenant qu’il y a un enclos de l’autre côté, et qui vient se désaltérer dans le lac.
On est rassuré mais on se dit qu’il faut mieux revenir sur le sentier car nous n’avons rien pour nous protéger. On retourne maintenant en direction de Edith Cavell meadows. Cette randonnée est populaire et pour cause, en un peu plus d’une demi heure de marche sur un chemin en très bon état, on arrive à un lac de glacier à la couleur bleue turquoise.
Après le point de vue, on peut continuer de marcher sur un sentier en terre qui nous amène au bord du lac.
Des icebergs flottent à la surface du lac, le glacier est juste derrière, seule une partie à l’ombre au Nord sous la montagne a résisté à l’augmentation de la température.
Une cascade coule depuis les hauteurs où un autre glacier fond petit à petit.
De l’autre côté on peut voir la vallée que le glacier a creusé au fil des années et qui rejoint le lac Cavell que l’on vient de visiter.
Ce coin de Jasper est vraiment un de nos coup de coeur.
Il fait très chaud et pour la seule fois de la semaine, il ne pleuvra pas de la journée. On en profite pour retourner à Jasper pour visiter le Canyon Maligne, où l’on aura un peu de fraicheur à l’ombre des grands sapins.
La rivière s’engouffre ici dans une profonde gorge étroite et vertigineuse en une succession de cascades.
Des arbres morts obstruent le passage, surement transportés ici par une des crues de la rivière.
L’eau de la rivière est magnifique.
Il y a plusieurs ponts qui traversent le canyon, on arrive finalement au cinquième pont où la rivière est maintenant beaucoup plus large.
La promenade dans le canyon est parfaite en milieu de journée, on arrive à éviter les grosses chaleurs.
Nous voulons en tout cas profiter au maximum de cette journée ensoleillée pour voir un maximum d’endroits. Nous retournons donc sur la Icefield Parkway pour visiter des cascades un peu plus éloignées de Jasper. L’idée est de faire ces premiers arrêts sur la route aujourd’hui comme cela lorsque l’on traversera la Icefield Parkway pour rejoindre Banff, on pourra rouler jusqu’à Peyto Lake le matin et profiter de la belle lumière. A une cinquantaine de kilomètres de Jasper et un peu moins d’une heure de route, on arrive donc aux cascades de Sunwapta. Elles sont moins puissantes que celles de Athabasca, mais elles ont la particularité d’avoir une île boisée de sapins juste en amont.
Je trouve ces petites îles très photogéniques et tellement représentative des Montagnes Rocheuses du Canada.
On peut s'approcher des cascades qui font un bruit assourdissant, d'ici la vue est impressionnante.
Ce matin, nous avons décidé de nous lever tôt. Tout d’abord parce que l’on a vraiment envie de voir plus d’animaux sauvages et notre hôte nous a conseillé de retourner sur la route de Maligne le matin, mais aussi parce que l’on a consulté la météo et à l’inverse de la veille où il n’a pas plu du tout (étonnant), aujourd’hui il ne fera pas beau du tout. On abandonne le plan initial d’aller faire la marche des Five Lakes sur la Icefield Parkway, et à la place donc on va partir à la recherche des animaux et visiter la ville de Jasper, tout en espérant que la météo se trompe et qu’une éclaircie fasse son apparition en fin de journée. Nous partons avant 7h30 de la maison et remontons d’abord la route de Pyramid Lake. On trouve deux jeunes Elks dans les sous bois qui mangent sans faire attention à nous.
Puis plus rien jusqu’au lac. On retourne donc vers Maligne. Et là c’est le jackpot ! Un peu avant le pont, ma copine voit dans la rivière Athabasca tout un troupeau de Wapitis en train de courir. L’image est féerique, malheureusement impossible de se garer ou de prendre une photo. On cherche un moyen de s’approcher, en évitant un accident de la route car on est quand même sur la voie rapide, et on arrive finalement à s’approcher du groupe qui est maintenant remonté par chance jusqu’au bord de la route. On se gare sur le bord de la route, mais on reste dans la voiture qui a un toit ouvrant, comme au safari en fait ! Un grand mâle avec ses longs bois passe juste devant nous. On reste une demi heure en compagnie de ce troupeau avant qu’il ne disparaisse dans la forêt.
On continue notre exploration jusqu’à l’entrée de Jasper. Un autre groupe d’Elk est en train de se reposer sur une île au milieu de la rivière Athabasca. On est vraiment impressionné par la quantité d’animaux sauvages que l’on voit à cette heure matinale, dommage par contre aucun ours à l’horizon.
On rentre à la maison pour prendre le petit déjeuner puis on ressort prendre un café à Tim Hortons, le concurrent Canadien de Starbucks.
On prend le temps de découvrir la ville de Jasper car comme prévu le temps est nuageux. Cela ne sert à rien d’aller voir les cinq lacs réputées pour leurs incroyables couleurs avec ce temps. La ville est intéressante avec quelques monuments à visiter pour occuper quelques heures. Tout d’abord à l’entrée de la ville, on peut découvrir un totem sculpté par la tribu indienne des Haida. Ce totem installé en 2011 remplace le totem originel qui a été rendu à la tribu sur la côte en Colombie Britannique a une belle histoire de concorde entre peuples autochtones et non autochtones que l’on découvre.
A côté du totem, la gare historique de Jasper est un monument qui rappelle l’importance de la liaison ferroviaire dans le développement de la région mais aussi dans l’affirmation de la nation canadienne, reliée d’Est en Ouest par ce chemin de fer prouesse technologique de la fin du XIXe siècle.
Dans la gare on trouve de vieilles affiches qui incitent les européens à l’immigration au Canada.
Une vieille locomotive à vapeur a été installée sur le parvis.
La gare est toutefois encore complètement fonctionnelle. Entre les trains de marchandises et les trains de voyageurs, il y a du passage ici. Surtout le train touristique panoramique qui relie Edmonton à Vancouver fait logiquement une escale dans le parc naturel de Jasper. Nous l’avions vu à quai la veille.
Notre chance est maintenant arrivée, le temps a bien commencé à virer du bon côté. C’est donc le moment de retourner à la maison pour se préparer à repartir à la découverte du parc. On remonte vers Maligne pour tenter une nouvelle fois notre chance au safari des ours. La lumière de fin d’orage est superbe pour photographier le paysage de montagne sauvage.
Mais aucun ours à l’horizon. On se rattrape avec un Elk mâle un peu plus jeune que celui que l’on avait vu ce matin même.
On reprend la route d’Edmonton pour retourner vers ces paysages plus aérés alors que le soleil est en train de gagner la partie sur la pluie. Depuis les bords de la route, vue sur les massifs est onirique.
J’en profite pour faire une photo avec la voiture.
On arrive au Emerald Pond, qui comme son nom l’indique a une couleur qui s’approche de celle d’une pierre précieuse.
On poursuit notre route jusqu’aux dunes du lac de Jasper ici le lac est d’une couleur laiteuse et les berges sont arides, on a l’impression d’avoir changé de pays en quelques kilomètres, où est passée la verdure ?
Sur le retour vers Jasper, on passe sur un pont un peu à l’écart de la route principale, ici les rivières de Miette et de Athabasca se rejoignent et l’on peut voir la différence de couleurs entre les deux.
C’est maintenant notre dernière soirée à Jasper. Nous avons adoré Jasper, et c’est quand même avec beaucoup de regrets que l’on n’a pas réussi à voir d’ours ou grizzlis. Et pourtant, on a fait beaucoup d’efforts en parcourant la région en long, en large et en travers. Nous n’avons pas eu de chance avec les plantigrades, mais nous avons vu tellement de wapitis ces jours, mais aussi cet élan qui courrait avec grâce dans les eaux du lac Maligne. Edith Cavell Meadows et la croisière sur le Lac Maligne ont été pour nous les plus gros coup de coeur de notre passage à Jasper. Demain nous quittons cette charmante ville pour parcourir la Icefield Parkway jusqu’à Banff.