Depuis Assouan, il faut compter une journée entière par la route pour rejoindre Louxor, l'ancienne capitale de l'Egypte ancienne en faisant deux étapes pour visiter les temples de Kom Omdo et de Edfou sur le chemin. Ces deux temples sont grandioses, ils sont aussi des étapes pour la plupart des croisiéristes qui descendent le Nil sur 3 jours. Malheureusement un nombre incalculable de dos d'âne et de checkpoints nous ralentissent, cela nous permet quand même d'apprécier l'intense vie rurale dans ces villages sur les bords du Nil. 

Encore une fois, il faut se lever tôt en Egypte. C’est pas très agréable, mais on profite d’un lever de soleil sur Assouan splendide encore une fois. 

Avant de partir de l’hôtel, on fait le tour des jardins pour admirer cette belle lumière chaude.

On retrouve notre chauffeur sur l’autre rive, il vous nous conduire à Louxor en faisant deux étapes sur la route, la première au temple de Kom Omdo puis la deuxième au temple d’Edfou. On aurait pu prendre une croisière pour faire exactement le même itinéraire qui est des plus classiques pour tous les croisiéristes, mais plusieurs éléments nous ont fait pencher pour la voiture. Le premier est bien sur le prix de la croisière et le calendrier des départs qui ne collait pas bien avec notre itinéraire. On perdait une journée sur place et on ne voulait pas réserver en amont une croisière sachant que l’on voulait aller à Abu Simbel et profiter du Old Cataract à Assouan avant. De plus, il semble que les visites sont très matinales avec les croisières, avec des arrêts dans les boutiques de souvenirs obligatoires, et comme nous sommes venus dans l’objectif de faire un voyage au rythme lent qui nous va très bien, je pense que l’on aurait eu du mal avec un groupe qui avance au pas de course. Par contre, je regrette bien sur de ne pas avoir pu profiter des moments de navigation sur le Nil, d’un petit déjeuner avec les lueurs douces du matin depuis le pont. Mais j’avais lu que le temps de navigation était finalement assez réduit et que la plupart du temps le bateau était à quai à Assouan ou Louxor et servait de logement. Il existe surement un moyen de s’organiser en fonction de son besoin sur place par contre avec une journée de plus pour discuter avec un guide qui peut faire l’intermédiaire. En voiture, ce n’est pas le voyage calme et romantique, mais au contraire on traverse la campagne du Nil qui est composé de nombreux villages avec beaucoup de trafic. Ce n’est pas non plus insupportable et on a un aperçu de la vie rurale dans le Sud de l’Egypte. 

J’aurai voulu prendre une journée pour découvrir en profondeur cette partie de l’Egypte d’ailleurs, nous n’en aurons qu’un aperçu car j’étais à la recherche de produit pour les cheveux et pour cela on a du faire escale dans un des villages. Encore une fois et cela aura été une tendance pour tout notre voyage à Assouan, on arrive à Kom Omdo sur le parking et il n’y a personne d’autres. 

Le temple a été bien endommagé, probablement à cause de proximité directe avec le Nil. Il n’y a plus de couleurs, par contre les gravures sont restées.

On a l’impression que toute surface a été décorées de hiéroglyphes ou dieux.

Les dimensions de ce temple nous impressionnent, avec cette enfilade de salles à la suite les unes des autres. 

Cela donne de très belles perspectives.

Les salles de colonnes qui caractérisent les temples sont merveilleusement décorées.

A l’abri du soleil et des crues, quelques pigmentations ont résisté jusqu’à aujourd’hui.

On découvre le temple seulement accompagné tardivement par un groupe de français qui a un guide et nous permet d’écouter ses explications. Sans lui, nous n’aurions pas trouvé les éléments caractéristiques du temple, comme cette femme qui accouche, ou celle-ci qui allaite son bébé et celle-là qui allaite. Kom Omdo avait visiblement aussi une fonction sociale et pas seulement religieuse. 

Le temple est richement décoré de hiéroglyphes.

Nous continuons notre route jusqu’à Edfou qui nous semble être déjà une plus grande ville, il y a beaucoup de trafic et la voiture se fraye un passage au milieu des tuk tuk et charrettes tirées par des ânes. Edfou est très poussiéreuse et ici on retrouve un peu plus de touristes sur le parking du temple de Edfou. Le temple a un immense pylône à l’entrée. 

Les dimensions globales du temple sont extravagantes et encore bien préservées. Après le grand pylone, entre dans une deuxième place où siège une statue de Horus en granit.

On trouve de nombreuses inscriptions sur les murs du temple.

Ici aussi quelques teintes ont tenues et donne à imaginer à quoi devait ressembler le temple lorsqu’il était complètement recouvert de différentes couleurs.

A l’intérieur du temple, les bas relief de couleur noire sont extrêmement bien conservés et d’une finesse incroyable. 

La fin de la route jusqu’à Louxor est moins intéressante, il y a moins de villages et on roule plus vite ; on a aussi hâte d’arriver à l’hôtel. Le chauffeur nous dépose devant le Old Winter, autre hôtel de légende de la vallée du Nil. 

Après avoir posé les valises dans la chambre, on ressort immédiatement pour trouver un endroit pour diner. L’hôtel est idéalement placé en plein centre-ville et à deux pas d’un des plus beaux monuments de Louxor. On se promène sur la corniche et on trouve un restaurant avec une terrasse qui donne directement sur l’avenue des Sphinx et le temple de Louxor d’où on peut admirer un autre magnifique coucher de soleil. 

La promenade sur la corniche nous a permis de nous faire accoster par de nombreux rabatteurs, difficile de faire une ballade au bord du Nil en amoureux quand on a comme nous une tête d’européen et de chinoise… 

En cette fin de soirée, comme à Assouan, on prend le temps de visiter notre hôtel qui abrite une histoire centenaire avec ses clients de prestige.