Avant de rejoindre l’Afrique du Sud et Ste Lucia, nous faisons un détour par le village culturel de Matenga près de la capitale Mbabane. Ce village permet de se faire une idée de la manière dont vivaient les Swazis dans le passé. Ce n’est jamais évident d’appréhender ce genre d’activité qui est parfois caricatural et surjoué, mais en même temps c’est difficile de trouver une alternative plus authentique et véritable.
Nous avions vu néanmoins qu’il était possible de visiter un village par l’intermédiaire de la réserve de Hlane mais on a préféré aller à Matenga. Le village culturel a été construit au creux d’une vallée entre la plus grande ville d’eSwantini et la capitale Mbabane. Pas loin de l’énorme bâtiment de l’ambassade américaine et du centre d’entraînement de l’équipe nationale de football. La zone est dotée d’une nature magnifique et donne envie d’y prolonger son séjour, ce qui est possible sur place, on repère de jolies maisonnettes dont le balcon donne sur la rivière, ou alors en logeant au sein de la réserve naturelle de Mlilwane Wildlife Sanctuary à quelques kilomètres. On aurait bien voulu y passer une nuit au moins d’ailleurs pour varier encore les activités. A Mlilwane, il est possible de faire du vélo dans une zone sauvage mais sans prédateurs dangereux. Mais la durée de notre séjour était un peu trop court, si le temps le permet, je recommande vivement d’y ajouter une nuit ce qui fait trois nuits au Swaziland entre le Kruger et Ste Lucia, le cadre est magnifique. On arrive à la porte du village où comme d’habitude il faut descendre de la voiture pour s’acquitter du droit d’entrée.
Puis remonter en voiture pour continuer de descendre au milieu d’un paysage bucolique jusqu’au parking devant le village où nous attend un guide et un groupe avec d’autres touristes hollandais.
En attendant, on explore un peu les alentours. Ici, un arbre avec des fruits très bizarres pousse dans la réserve. Un troupeau de vaches avec des petits.
On a une belle vue sur les toits de chaume du village reconstitué.
Le guide nous explique en détail les traditions Swazis et l’aménagement du village avec les différentes maisons, leurs fonction, la place pour le bétail, la cuisine, etc. C’est très intéressant.
Dans le village, les maisons sont en bois et recouvertes de paille, les portes sont toutes petites, il n’y a pas de cheminée et fumée est censée s’évacuer par le toit alors que l’eau de pluie ne pénètre pas dans la maison.
Après la découverte du village qui a été construit dans un cadre naturel superbe, la montagne qui nous fait face ressemble à une dent acérée, nous marchons jusqu’à une belle cascade en hauteur.
A 11:15 on revient au village pour la prestation de danse traditionnelle. Des jeunes sont costumés en habits traditionnels et réalisent plusieurs danses. C’est très joli à regarder bien que l’on sent que cela fait artisanal et un peu amateur, il y a une volonté de faire connaître la culture et de la partager. A la fin ils invitent plusieurs personnes à danser avec eux. Bien sûr ma copine qui n’attendait que cela ne se fait pas prier et se retrouve à exécuter des pas de danse avec une genre de machette à la main.
C’est finalement intéressant pour en savoir plus sur la culture Swazi et permet de varier les activités. Après ce détour, on prend la route direction Ste Lucia. Pour cela, il faut traverser vers l’Est puis redescendre le long de la frontière avec le Mozambique jusqu’au poste de frontière de Lavumisa.
On utilise la carte téléchargée dans l’application Maps.Me et on suit les indications. Il faut faire attention car une ville au sud du pays visiblement a le même nom que le poste frontière et on a failli se faire avoir. Concernant l’état des routes et la circulation au Swaziland, on est vraiment surpris par la qualité du réseau. Il y a même une autoroute à deux fois deux voies autour de Monzini et vers la capitale. Incroyable de trouver cela dans ce pays qui semble si petit.
Le réseau secondaire est aussi en bon état, les routes sont larges et c’est nécessaire pour doubler tous les camions et autres engins lents. Car oui les camions ont la fâcheuse tendance de rouler comme des fous dans les descentes et de monter avec grande difficulté les montées. Il faut donc garder ses distances et essayer de trouver un endroit avec assez de visibilité pour les doubler. J’ai trouvé quand même la conduite au Swaziland plutôt fatigante. Déjà a cause des camions, mais aussi à cause de tous les types d’usagers de la routes, les animaux sauvages, le bétail, et surtout les gens qui marchent au bord de la route. On roule vite dans ces pays du Sud de l’Afrique, entre 80km/h et jusqu’à 120km/h. A cette vitesse, ça fait beaucoup d’informations à analyser en même temps pour tout correctement anticiper, sur plusieurs heures de route, on fatigue quand même pas mal.
Un peu avant le poste frontière, on a la chance de croiser une autruche et une girafe derrière les grillages de la réserve naturelle de la Royal Jozini Game Reserve Park. Je n’avais jamais lu quoi que ce soit à propos de ce parc, mais cela semble être une autre option très agréable entre le Kruger et le Kwazulu Natal. Les bâtiments ont l’air très classe et donnent sur une superbe forêt d’acacias.
Le passage de la frontière est très rapide, cela ne prend que quelques minutes pour faire la procédure inverse de l’aller, on passe d’agent à agent pour faire tamponner le passeport puis la même chose côté sud africain puis nous voilà de retour dans ce pays, dans la province du Kuazulu Natal. La route nous fait traverser la Phongolo Nature Reserve, il faut rouler au pas pour éviter d’écraser un animal sauvage. On essaye de voir si il n’y a pas des girafes mais on ne verra que des phacochères et des impalas.
La nationale 2 qui relie Johannesburg à Cape Town en passant par Ste Lucia a un trafic dense de camions, la conduite y est encore plus fatigante. Les routes sont larges et les camions se décalent en général sur la gauche pour laisser doubler mais quand même, c’est pas super sécurisant.
En fin de journée, on arrive à Ste Lucia à notre hébergement, le Turaco, localisé en ville, pas loin de la rue principale. on est au milieu de la végétation.
La ville est superbe avec de beaux arbres plantés le long des rues qui donnent sur de belles maisons. Il y a beaucoup de gardes de sécurité dans la ville et on se sent en sécurité. Ici la nature est à l'honneur, en particulier l'hippopotame qui est un peu la mascotte de Ste Lucia.
Nous dînons en ville dans un des restaurants de la rue principale et vers 19h, un hippopotame passe à côté du restaurant et remonte en ville. Le serveur nous explique que ce n’est pas tous les soirs que des hippopotames se promènent ici mais ça reste très fréquent. Mais comme il n’y a pas de courant ces temps-ci a cause d’un problème sur le réseau, il n’y a pas d’éclairage public, ils sont donc plus enclins à venir juste ici. Avec l’aide de notre hôte nous organisons nos activités à Ste Lucia, avec deux jours pleins et trois nuits sur place, le minimum pour profiter déesse attractions de la région.