Nous démarrons notre séjour dans l’archipel des îles Lofoten par la ville de Svolvær tout à l’Est de la région où nous avons passé la nuit. Le matin, on découvre un paysage surprenant, couvert de neige les montagnes semblent comme plonger dans la mer créant un décor irréel. Le village de pêcheurs de Henningsvær situé à une demi heure de route est un des bijoux à découvrir.

Revenons d’abord une journée en arrière. Venir dans cette région septentrionale n’est pas chose aisée, et il nous a fallu une journée de voyage depuis la France pour arriver en début de nuit dans notre hébergement des Lofoten. L’itinéraire est un peu compliquée, départ de France et route pour Genève, puis vol vers Oslo. Escale à Oslo puis vol vers l’aéroport de Narvik. Depuis l’aéroport de Narvik, situé dans la ville d’Evenes, nous devons louer une voiture pour rouler plus de deux heures jusqu’à Svolvær. Nous avons choisi de voler avec la compagnie SAS, avec un vol avec correspondance à Oslo. La correspondance est très courte, juste un peu plus d’une heure, mais le billet d’avion vraiment pas cher, on a donc pris le risque de réserver. Nous partons en retard de l’aéroport de Genève à cause des chutes de neige abondantes à Oslo ce qui a retardé le vol en provenance de la capitale norvégienne. On s’inquiète pour notre correspondance et on se voit déjà passer la nuit en transit, mais finalement l’avion a rattrapé un peu de retard sur les deux heures de vol, puis on rejoint notre avion pour Evenes juste à temps avant que les portes d’embarquement ne ferment. Ouf ! On a eu chaud mais c’est bon on prend place rassuré dans l’appareil qui va traverser le pays du Sud au Nord et le pilote nous annonce que les bagages de tous les passagers sont bien à bord de l’appareil. On peut se relaxer dans ce vol et on atterri au bord d’un fjord enneigé, ça y est on est dans l’ambiance, bienvenue dans le Grand Nord.

 

On récupère la voiture chez Hertz, les loueurs de voiture sont situés dans le hall d’arrivée en face du tapis pour les bagages. Il n’y a pas beaucoup de monde, mais cela prend quand même un temps fou pour récupérer les clés. Nous sommes les derniers à sortir du terminal, il fait nuit. Le sol est couvert de neige dure. On récupère la voiture sur le parking de l’aéroport, une Toyota assez neuve avec une motorisation hybride, très commun en Norvège. J’ouvre le GPS et entre l’adresse de l’hôtel, 2h30 de route nous attendent maintenant. Il fait déjà nuit, froid, il y a beaucoup de vent et il neige. Il n’y a pas beaucoup de monde sur la route, la route est couverte de neige dure, il faut faire attention car ça glisse quand même. Immédiatement après la sortie de l’aéroport, un panneau indique la présence de Moose sur les prochains kilomètres. Et effectivement, quelques instants plus tard, on croise un Moose sur le bord de la route. Un peu plus tard, encore un autre Moose. Et bien, quelle belle entrée en matière, on est plutôt chanceux ce soir. Le reste de la route se fait sous une tempête de neige qui recouvre rapidement la route. Les camions roulent vite et il faut faire très attention et c’est fatiguant de conduire dans ces conditions. On devine le paysage de montagnes couvertes de neige et la mer de l’autre côté.

On arrive sur le coup de 22h à Svolvær notre étape pour la soirée. C’est la première ville que l’on croise depuis notre départ. Il y a une station service où l’on peut manger un petit peu avant d’aller récupérer la chambre juste de l’autre côté de la route. La nuit est réparatrice, et on est réveillé assez tôt par les premières lueurs du matin qui éclairent la chambre. Dehors, c’est notre premier contact avec la lumière si douce de ces contrées.

On prend le petit déjeuner dans la salle du restaurant de l’hôtel, pour le prix payé pour ce petit hôtel business, on est satisfait car on continue de comparer avec les prix que l’on a subi en Islande il y a quelques mois. Ici les prix semblent aussi très élevés en Norvège, mais visiblement on en a pour son argent. Il faut prendre le temps d’enlever la neige qui est tombé sur la voiture, il y a presque 20cm, heureusement une brosse et une raclette est fourni dans le véhicule par le louer. On roule vers le centre ville, tout est couvert de neige.

On fait quelques courses au supermarché pour avoir des snacks pendant la route puis c’est parti pour notre roadtrip au coeur des Lofoten dans ce paysage extraordinaire.

On a l’impression qu’après n’importe lequel des virages que la route fait, le paysage devient de plus en plus beau.

Avec ces sommets enneigés qui tombent quasiment à la verticale dans la mer. Le temps dramatique avec ces alternances de nuages, de neige, de pénombre et de grand soleil et tout cela dans la même heure, c’est déconcertant, on se sent tout petit dans cet environnement.

On arrive devant la cathédrale des Lofoten à Kabelvag juste après Svolvær.

La route descend maintenant vers la mer et on poursuit vers le petit village de pêcheurs de Henningsvær installé sur plusieurs îles reliées entre elles par un pont tout en courbes.

On va directement se garer tout au bout du village au niveau du célèbre terrain de foot, qui a rendu ce village si connu dans le monde. Il faut dire que son emplacement posé sur des îlots rocheux au milieu de la baie avec ces hautes montagnes enneigées en fond est vraiment magnifique.

Les structures en bois servent à faire sécher le poisson mais en hiver les racks sont vides.

On fait voler le drone au-dessus du village pour capturer la beauté de cet endroit.

Après cette petite pause, on laisse la voiture puis on marche dans les rues du village. Le port se situe entre deux îlots et beaucoup de bateaux de pêche sont accostés. Le contraste entre la mer, le port et la neige est perturbant.

Alors que l’on est en train de profiter des rayons de soleil qui nous réchauffent le visage, en quelques instants, le temps s’assombrit et il se met à neiger avec un vent très fort.

On se réfugie au café de l’hôtel Trevarefabrikken, qui a rénové un ancien entrepôt. Le décor est très sympa et le café nous réchauffe agréablement. On commande aussi un cinnamoroll, le premier d’une longue liste lors de ce voyage.

Le temps change finalement aussi rapidement dans un sens que dans l’autre. On se décide à ressortir maintenant que la tempête est passée non sans acheter des sandwiches à emporter qui ont l’air très appétissant. On prévoit de les manger sur la route jusqu’à notre prochaine étape. On se promène dans les ruelles du joli petit village, les maisons sont colorées, il y a des boutiques et une vue incroyable sur les montagnes.

On souhaitait faire la randonnée qui monte à un point de vue sur le village et la mer avec tous les îlots, mais le vent se met à souffler et la visibilité devient très limitée, on ne voit plus les reliefs, il neige de nouveau. On décide de revenir à Henningsvær plus tard dans notre séjour car nous avons vraiment aimé ce petit village. On choisit de rejoindre notre prochain logement autour de Leknes. Rouler dans ces conditions est quand même difficile, la neige tombe bien fraiche sur la route et ça glisse sérieusement. Sur le chemin, on croise une voiture avec des touristes asiatiques qui a fini dans le bas côté, une dépanneuse est en train de la tirer. Et puis finalement, la magie opère encore une fois, les nuages se dissipent…

Et laissent la place à un paysage baigné d’une lumière très douce.

On arrête la voiture pour profiter de cette accalmie bienvenue.

La neige si légère s’est agglomérée sur la partie arrière de la voiture.

On traverse rapidement Leknes sans oublier de mettre un peu d’essence au cas pour rejoindre notre logement dans la commune de Ballstad. Ce petit village très typiques des Lofoten avec ses maisons rouges a les pieds dans l’eau, lové au coeur d’un fjord.

On dépose les affaires dans la chambre. On est agréablement surpris par la qualité de la chambre, globalement on peut vraiment recommander cet hôtel autant pour les chambres que pour son restaurant.

On repart de sitôt car le temps commence à se dégager encore une fois.

On part en direction de la plage de Hauklandstranda. Sur la route, on croise deux Mooses qui mangent des branches d’arbres sur le bord de la route. On s’installe sur le bas côté pour regarder ces gros animaux typiques de ces terres septentrionales.

Après un moment avec les animaux, on reprend la route pour la plage. La route est belle et on arrive au moment du coucher de soleil. La plage est magnifique, la grève est couverte d’une neige blanche immaculée, la mer est d’une couleur bleue électrique, les montagnes encerclent cette crique, c’est un environnement plein de contraste. Le coucher de soleil s’étire en longueur malgré des nuages qui s’amoncèlent de plus en plus.

Il y a en fait deux plages, la première plage celle de Vik se laisse découvrir plus facilement avec un petit parking qui domine la vue. Un peu plus loin, la fameuse plage de Hauklandstranda. C’est un endroit vraiment saisissant, je fais voler le drone pour avoir une vue globale sur toute la zone.

On rentre diner à l’hotel car le restaurant a l’air très agréable. On essaye de gouter les spécialités locales notamment de la viande de baleine fumé et du stockfish. Le premier a un très bon gout, on n’aurait pas pu deviner que c’était de la baleine, c’est entre le boeuf et le saumon. Le stockfish est assez neutre en gout, mais la sauce relève le plat. Tout cela arrosé d’une bonne bière locale.

Après ce repas copieux, on décide de tenter notre chance pour aller voir les aurores boréales. Il faut trouver un endroit faiblement lumineux, on décide de retourner à la plage de Hauklandstranda et d’attendre que le ciel se dégage car pour le moment il continue de neiger. On a télécharger l’application « Aurora » qui prévoit une éclaircie et une chance modérée de voir ce phénomène naturel intrigant. On restera jusqu’à 23h dans la voiture sans aucune lueur dans le ciel, on rentre dépité et exténué à l’hôtel.

On ne comprend pas trop ce que l’on n’a pas fait de bien. Le pire c’est qu’au réveil on verra qu’à Reine, les aurores boréales étaient intenses. Cette poisse nous suivra tout le séjour. On dormira toujours d’un oeil, en regardant de temps l’application pour voir si il y avait de l’activité, mais soit les soirs actifs il y avait trop de nuages, soit il y avait des éclaircies et dans ce cas l’activité était faible