Avant de quitter le Pérou, nous faisons une dernière excursion pour découvrir les sites au Sud de la capitale. Il y a d’abord les îles de Paracas baignées par le courant froid qui remonte le continent depuis l’Antarctique et qui abritent une impressionnante faune, entre pingouins, pélicans, fous, lions de mer. Puis nous continuons jusqu’à l’oasis de Huacachina, comme un mirage en plein désert, cette oasis s’est développée en centre pour les touristes pour expérimenter le désert avec de nombreuses activités dans le sable.

Encore une fois, on a voulu jouer la carte de la facilité. Nous avons réservé un tour avec un groupe plutôt que faire ce trajet par nos propres moyens. Et on va quand même le regretter. En rentrant à Lima de notre séjour dans la région de Cusco, il nous reste deux jours pour profiter de la région de la capitale. Avant de rentrer en France, on veut aller voir les îles de Paracas pour en découvrir une faune très différente de la forêt Amazonienne, et aussi la très photogénique oasis de Huacachina, tous les deux à 4 heures de route au Sud de Lima. On aurait pu se débrouiller et organiser la journée par nous même. J’étais tenté de louer une voiture pour aller par nous même à Paracas et dormir à Huacachina pour rentrer le dernier jours et directement aller à l’aéroport, ca aurait une option que l’on a considéré puis finalement on s’est dit que ca allait être plus compliqué. L’autre option aurait été de prendre le bus, mais là le problème était plutôt le manque de temps. Donc au final on s’est retrouvé au bord de la route devant notre hotel de Miraflores à 5h30 du matin pour attendre un bus qui récupère pleins de touristes en ville pour aller passer la journée à Paracas et Huacachina. Le bus et on retrouve nos compagnons du jour, on roule environ 3 heures, on sort de Lima et on traverse une zone aride désertique avec l’océan sur la droite, jusqu’au village de Paracas, un très mignon village touristique qui nous donnerait envie d’y passer au moins une nuit. C’est le milieu de la matinée. Il y a une odeur d’iode dans l’air, il fait bon. On rejoint le quai pour monter dans un bateau avec un guide, direction les îles Ballestas. Les îles Ballestas sont réputées pour accueillir une faune riche en oiseaux, pingouins, lions de mer et parfois des baleines. La côte du Pérou est baignée par le courant de Humboldt qui remonte depuis le Sud du continent, proche de l’Antarctique, c’est un courant froid qui permet à des espèces qui apprécient le climat plus froid de remonter jusqu’à ces latitudes, et les îles Ballestas fait parmi des meilleurs endroits pour les approcher.

Déjà, après quelques minutes de navigation, on croise un trio d'oiseaux majestueux, des Pélicans du Pérou.

Un fou aux pieds gris (et non bleus) vole au-dessus de nos têtes.

Au loin se trouve les fameuses îles, qui font parti d’une zone de protection naturelle. Avant de nous diriger vers les îles, le guide nous fait remarquer un signe inscrit dans la dune face à la mer dont l’origine est inexpliquée.

La côte est d’ailleurs très belle avec des roches parées de belles couleurs.

On se met à la recherche d’une baleine, que le guide a déjà vu sur la rotation précédente ce matin. Mais après plusieurs tours dans la zone, on ne voit rien dans l'eau

Mais le clou du spectacle, ce sont les manchots de Humboldt, ils sont tellement mignons. Leur démarche sur les pierres est vraiment adorable, ils marchent avec une certaine maladresse en file et s’approchent de la mer. Le bateau nous laisse profiter du spectacle de leur marche jusqu'à la mer où ils sont tout à coup bien plus habiles.

Sur la plage de galets sous la Grande Arche, il faut avoir de bons yeux pour repérer le lion de mer qui dort tout à gauche.

Sur un rocher, un fou aux pieds gris se fait sécher les ailes au vent.

Au loin, on voit un nombre incroyable d’oiseaux marins qui volent au-dessus des rochers.

Certains oiseaux volent plus hauts que d’autres, mais j’arrive quand même à repérer ce Urubu à tête rouge.

Un fou à pieds gris en vol.

Sur les rochers, notre guide arrive à apercevoir un crabe. Incroyable, comment fait elle pour le distinguer alors qu’il a presque la même couleur que les rochers ?

Des sternes incas sont posés sur un rocher. Leur tête a une jolie caractéristique de couleur, avec un trait blanc et une tache jaune très jolie.

Les îles Balestas étaient très importante pour l’économie locale dans le passé, avant l’usage de fertilisants chimiques, les locaux récupéraient le guano des oiseaux marins qui nichent sur cette île pour le revendre aux fabricants d’engrais. On peut encore voir des installations.

Une otarie est en train de dormir sur les rochers, elle est tranquillement installée et on ne la dérange pas.

Il y a de nombreuses arches, les roches de l’île sont naturellement blanches, mais on devine que la couleur blanche qui les recouvre doit probablement venir des oiseaux…

Il faut dire que les colonies de fous à pieds gris ont pris possession de certains rochers, et ils sont nombreux.

Un pelican du Pérou passe juste devant le bateau avant de se poser sur un rocher à proximité. C’est la première fois que je vois cet oiseau, je le trouve très majestueux.

Sur le chemin du retour, le bateau passe à côté de nombreux pêcheurs, on reste à côté d’eux, ils sont en train de tirer leur filet de pêche, il est plein de poissons.

Les otaries s’en donnent à coeur joie, il y en a même une qui arrive à sauter dans le filet pour se gaver de poissons avant de ressortir.

Il y a aussi beaucoup d’oiseaux qui sont attirés par le festin.

On retourne maintenant à Paracas, on a vraiment vu beaucoup d’animaux pendant ce tour qui aura duré à peu près deux heures. Et ce n’est pas fini, alors que l’on navigue vers le village, on a encore la chance de voir voler à côté de nous plusieurs beaux spécimens.

On retrouve notre guide du bus qui nous amène pour manger le déjeuner dans un restaurant qui a une très belle vue sur l’océan. On mange malheureusement trop rapidement car il faut déjà repartir pour Huacachina. C’est un peu le défaut de ces voyages en groupe, cela ne nous correspond pas vraiment, on préfère prendre notre temps, discuter avec d’autres voyageurs, plutôt que de courir pour en voir un maximum dans la journée. On remonte dans le bus pour environ une heure et demi de route jusqu’à Ica, la ville la plus proche de Huacachina. La ville n’est pas attirante, et pourtant les environs ont l’air très intéressants, il y a des vignes qui poussent au milieu du désert. On est ici en terre de fabrication du Pisco, l’alcool national du Pérou. On arrive à Huacachina qui est une oasis au portes du désert qui accueille les touristes. Il y a une oasis et des constructions touristiques qui ont poussé autour à côté des palmiers.

Le bus nous dépose devant un des restaurants pour que l’on puisse poser nos affaires avant de partir pour une activité dans les dunes. Ici l’activité principale c’est de faire du buggy dans le désert, dans un style très proche de Mad Max. Les véhicules vont vite, mais ca reste tout à fait supportable, j’avais un peu peur que je ne suis pas très fan des manèges à sensation et franchement cela n’a rien à voir, c’est beaucoup plus doux. Par contre oui ca secoue énormément quand même et il faut bien serrer sa ceinture. Les paysages de dunes dans le désert sont magnifiques.

Avant de partir, je loue une paire de ski que l’on peut embarquer dans le buggy pour faire quelques descentes de dunes sur les planches.

Les buggys nous emmènent dans les dunes puis on s’arrête au milieu du désert pour faire une pause et admirer le désert.

Nos compagnons de voyage sont un groupe d’indiens qui se prend en photo avec le buggy. On décide de se joindre à eux et nous aussi on se prend en photo avec cet engin tout droit sorti d’un film. On est habituellement pas très fan de ce genre d’activité mais on se prend au jeu avec ce groupe d’indiens.

On reprend le buggy qui nous amène en haut d’une grande pente sur laquelle on peut faire du ski. On met de la cire sous les skis pour qu’ils glissent puis on se lance. La pente est raide, mais on ne descend pas aussi vite que sur de la neige, on arrive quand même à faire de beaux virages.

On demande à notre chauffeur de nous déposer à un endroit où l’on peut voir le coucher de soleil avec une vue complète sur toute l’oasis. On s’installe dans le sable et on admire Huacachina à l’heure dorée jusqu’à ce que le soleil disparaisse.

On retourne au restaurant au bord de l’oasis pour récupérer nos affaires et on décide de commander quelque chose à manger avant de prendre le bus, le trajet est prévu pour durer un peu plus de 4 heures.

Ce sera notre dernier repas au Pérou malheureusement, on se laisse tenter, pour la première fois de tout le voyage pour un snack très occidental, des chicken Wings, que l’on compte manger dans le bus. On récupère notre sachet de poulet et on grimpe dans le bus. On s’installe confortablement pour faire notre diner après cette longue journée au Sud de Lima. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Une demi heure après avoir digéré ces fameuses cuisses de poulet, on commence à avoir mal au ventre, on a envie de vomir. Les quatre heures de route en bus seront très longues et douloureuses, avec la nausée, on se retient de vomir, on aurait peut être du finalement. On arrive vers minuit à Lima, on retrouve notre chambre d’hôtel tordu de douleur. Quel triste fin de voyage. Le lendemain matin, on ne mange rien de la journée car à chaque fois on a de nouveau mal au ventre, c’est le jour du départ et on a un vol de plus de 12 heures qui nous attend. On passe à la pharmacie et ils nous donnent des médicaments qui nous soulageront un peu. On avait prévu d’aller visiter le musée du Larco pour conclure ce voyage en beauté et découvrir les plus beaux trésors archéologiques, mais finalement on restera plutôt à se reposer autour du quartier de Miraflorès jusqu’à l’heure de prendre le taxi pour l’aéroport. Malgré l’inconfort de la maladie, on a la chance d’avoir un vol très agréable sur Air France qui nous ramène en Europe après ces deux semaines dans ce pays magique qui nous a laissé un souvenir impérissable.