La péninsule de Snæfellsnes au Nord de la capitale Reykjavik est un condensé des merveilles de l’Islande, c’est comme cela que la région se promeut. Effectivement, on retrouve la plupart des paysages et expériences vécues par ailleurs lors de notre périple, que ce soit les F road, les volcans, les cascades, les fjords, les belles églises mais aussi on arrive enfin à trouver une colonie de phoques qui se laisse montrer sur la plage de Ytri Tunga, qui est déjà une raison suffisante pour faire la route jusqu’ici. 

L’hotel que l’on avait choisi pour cette étape était très abordable mais nous ne le recommandons pas. C’est un ancien hôpital qui a été transformé en guesthouse, c’est fonctionnel mais ça manque de charme. On a une belle vue sur Reykjavik mais on est aussi à côté d’une usine de traitement des déchets. Il y a quand même de belles fleurs sur le bord du parking. En tout cas, il y a de biens meilleurs choix dans le coin, comme on le verra le soir même. 

Il faut compter un peu moins de deux heures pour rejoindre la péninsule de Snæfellsnes. Nous rejoignons d’abord la plage de Ytri Tunga car ma copine veut absolument s’approcher des phoques de près. Nous avons cherché désespérément voir des phoques installés sur des rochers pendant nos jours dans le sud du pays mais nous n’avons jusqu’à présent que leur tête qui dépassait hors de l’eau rien d’autre. A Ytri Tunga, leur présence est plus massive et donc c’est presque garanti d’en voir de près installé sur la grève ou les rochers. La plage appartient à un propriétaire privé, il faut donc s’acquitter d’un droit de parking à la borne. Il est aussi demandé de garder le silence et de ne pas s’approcher pour ne pas gêner les animaux sauvages. Règles qui ne sont bien sur pas respectées par tout le monde et c’est vraiment triste. On aurait imaginé les touristes qui viennent découvrir l’Islande plus sensibilisés au respect des animaux mais ce n’est pas le cas malheureusement. Lorsque quelqu’un faisait du bruit, les phoques se tournent pour voir ce qu’il se passe, on voit qu’ils sont dérangés. Néanmoins, nous passerons une bonne partie de la matinée à les observer, ils sont vraiment mignons. 

Il y a deux espèces qui cohabitent dans le même espace et cela ne pose pas de problème.

Ce qui rend la plage de Ytri Tunga tellement incroyable, c’est qu’en retrait de la colonie de phoques, il y a une montagne qui s’élève bien plus que les autres, chapeauté par un glacier blanc, c’est le Snæfellsjökull, un nom impressionnant comme une version européenne du mont Fuji. Sa forme en cône rappelle évidemment son célèbre cousin du Japon. 

Nous roulons jusqu’à une aire de repos qui fait face à cette majestueuse montagne. On se fait un pique nique composé de noodles coréens, fruits et oeufs. On a une vue parfaite depuis notre table de pique nique. J’en profite pour faire voler le drone au-dessus du volcan juste à côté de nous, cela donne des images vraiment impressionnantes.

Pour la suite de la journée, on décide de rejoindre le charmant village de Hellissandur en traversant la péninsule du Sud au Nord par la F-road F570. J’avais lu qu’elle était très pittoresque sans que le niveau de difficulté soit trop important. On grimpe sur une piste agréable mais bien caillouteuse quand même jusqu’au glacier de Snæfellsjökull. On peut voir la mer au loin.

L’endroit est idéal pour faire voler le drone qui ramène de superbes images. Je pensais pouvoir voler jusqu’au glacier mais je me suis fait avoir par la distance, c’est beaucoup plus loin que je l’imaginais et le drone doit revenir faire un atterrissage d’urgence faute de batterie. Il faut dire que le vent est terrible au dessus du Snæfellsjökull même si au niveau de la voiture on ne le sent pas. 

Je change la batterie et me contente du paysage autour de nous qui est déjà splendide.

La descente vers Hellissandur est par contre beaucoup moins drôle. Alors que la montée de la F570 était vraiment aisée, ce n’est pas la même chose pour la partie septentrionale. Il y a de nombreux trous et crevasses, les cailloux sont énormes.

Il faut vraiment descendre en faisant très attention, on ne peut pas rouler vite. C’est clairement la piste ou j’ai éprouvé le plus de difficulté. J’ai même du m’arrêter à un moment donné parce que je n’ai pas pu éviter un énorme rocher qui a raclé le bas de caisse dans un grand fracas. J’inspecte le véhicule et heureusement il n’y a pas de dégâts. 

On redouble de prudence pour la partie finale de la descente et je suis soulagé de retrouver le bitume cette fois. Nous voulions aller au village de Hellissandur pour voir sa célèbre chapelle qui est un cadre parfait pour des photos.

Cet endroit est très prisé des touristes chinois, d’ailleurs sur les trois voitures garées sur le bord de la route, toutes sont conduites par des chinois. On peut comprendre pourquoi cette chapelle les attire, entre le vert des prés, le blanc du glacier qui recouvre le volcan et le rouge du toit, c’est un paysage enchanteur comme un cliché de l’Islande en une image. 

On profite de leur présence pour faire quelques photos de couple. 

Notre dernière étape de la journée est la cascade de Kirkjufellsfoss. C’est probablement la cascade la plus connue d’Islande, non par pour ses caractéristiques propres mais plutôt pour la montagne en arrière plan qui ressemble à une pyramide. 

On sera autant déçu que sa célébrité est grande et que le coin est populaire. On s’attendait à une grandiose chute d’eau, mais c’est en fait une petite cascade. Le parking est rempli de bus touristiques et le bord de la rivière est fermé par un cordon. On est donc tous collés les uns sur les autres sur un tout petit espace. Quelle étrange phénomène dans ce pays réputé pour sa faible densité de population. C’est à Kirkjufellsfoss que l’on ressentira les effets négatifs de cette foule dont nous acceptons de faire partie. Ici, ça fait vraiment un peu trop quand même. Peut être faut il venir à un autre horaire pour être plus calme, c’est la fin d’après midi et probablement que c’est le moment où les tour opérateurs planifient la visite de la cascade. Il faut quand même attester que le paysage est très beau, cette pyramide est très esthétique et c’est un très beau symbole de l’Islande.  

Nous faisons une étape intendance dans le village de Grundarfjörður qui borde la cascade de Kirkjufellsfoss. C’est petit village qui est sur la route des croisiéristes, d’où probablement l’affluence. Nous ne restons pas dans le village, et préférons retourner vers Reykjavik. 

Sur la route, on traverse un paysage de fjords calmes, on préfère donc s’arrêter ici pour contempler la vue. 

Il y aussi de beaux volcans éteints aux couleurs rougeâtres, ce qui nous rappelle différents paysages aperçus dans les highlands. 

Sur le bord de la route, un groupe de chevaux broute l’herbe de la prairie, l’image est belle avec le Snæfellsjökull en arrière plan. 

Nous dinons à Borgarnes dans un très bon pub. La décoration est superbe et on mange super bien, une adresse que l’on ne peut que recommander, le Bara Borgarnes. 

Puis plus tard sur la route de Reykjavik, on a le droit à un magnifique coucher de soleil qui dure très longtemps. Entre la première et la deuxième photo, on a eu le temps de rouler un moment jusqu’à notre hôtel qui se trouve à Akranes, dans un cadre bucolique adorable.

On a réservé comme à notre habitude dans ce voyage en toute dernière minute. Le prix est imbattable, 90e pour une chambre dans une Mason d’hôte que l’on partage avec une famille espagnole. C’est surement un désistement de dernière minute car le propriétaire nous confirme que c’est impossible qu’il reste de la place chez lui en été comme cela. Son jardin est très joli et la chambre donne sur les montagnes. Ce sera un de nos hébergements préférés de notre voyage en Islande.